Épisode 3 : Souvenirs
Résumé : Durant le début de la soirée, Marc André met les cartes sur table
en évoquant le passé. Émilie pensant au bien-être de son amie recommande à Marc
André d’oublier le passé. Ce dernier tente de l’embrasser quand Charlène les
interrompt.
Émilie s’éloigne de Marc André et lance pour
se donner de la contenance :
- Savais-tu que le parfum de ton
correspondant était perceptible en se rapprochant ?
- Non, tu viens de me l’apprendre, vous ne
vous êtes pas ennuyés en mon absence !
- Je me suis terriblement ennuyé ma douce,
susurra Marc André en la faisant asseoir sur ses genoux.
Charlène fut rassurée par le comportement
câlin de Marc André. Elle aurait juré avoir vu une lueur de désir dans les yeux
de son amie Émilie. Mais en regardant cette dernière manifester sa joie de voir
les choses évoluer aussi vite entre Marc André et elle, elle se traita de
méfiante et décida de profiter de la soirée.
Tandis que Marc André et Charlène
flirtaient, Émilie était plongée dans ses souvenirs.
Un an plus tôt…
Émilie était sous la douche. L’eau
ruisselant sur ses contusions, elle pleurait. Elle venait de rompre avec son
petit ami après deux années de vie commune. Il n’était pas allé de main morte
cette fois-ci pour lui faire part de son mécontentement. Elle avait subi les
coups sans broncher puisque c’était les derniers et quand les voisins étaient
venus s’interposer entre eux, elle avait couru jusqu’à la route et arrêté le
premier taxi pour rentrer chez elle. Sa colocataire Sophia l’avait prise dans
ses bras et lui avait dit que c’était fini que les choses allaient changer
maintenant qu’elle avait pris sa destinée en main. Elle lui avait proposé de
sortir de se changer les idées, de chasser ses souvenirs douloureux de sa
mémoire, sinon elle ne pourrait pas aller de l’avant. Émilie avait décidé de
suivre son conseil même si le cœur n’y était pas.
Dans la voiture du petit ami de Sophia,
elle avait fait mine de s’intéresser à la causerie de son partenaire d’un soir,
un ami au petit ami de Sophia. Mais, ses pensées la ramenaient toujours à son
ex. Au cauchemar qu’il lui avait fait vivre durant ces deux ans. La boite de
nuit où ils se rendaient était bruyante et elle avait mal à la tête. Pendant
que Sophia et son petit ami étaient sur la piste, elle ne voulait même pas s’y
risquer. Finalement, son cavalier la trouvant surement terriblement ennuyeuse
se mit à chercher d’autres filles à séduire. Et c’est là que Marc André apparut
séduisant et si attentionné. Il lui avait pris la main et l’avait entrainé sur
la piste au moment où un slow langoureux commençait. Il l’avait pris dans ses
bras avec tant de tendresse qu’elle n’avait pu s’empêcher d’éclater en sanglots
étouffés par le bruit. Les choses s’étaient passées ensuite avec un naturel
déconcertant. Ce soir-là, elle avait oublié jusqu’à la douleur physique
profitant de chaque instant comme s’il était le dernier avant de disparaitre au
petit matin de cette chambre d’hôtel ou elle avait été si facile.
Constater qu’il n’avait pas changé
physiquement, elle ne pouvait juger si moralement c’était le cas puisque
finalement ils ne se connaissaient pas l’effrayait. Elle avait peur de retomber
sous le charme de cet homme, de faire du mal à son ami et pourtant, à cet
instant, en le regardant enlacer tendrement Charlène, elle aurait tout donné
pour se retrouver à sa place.
De la piste de danse, Marc André ne
quittait pas des yeux Émilie. Elle semblait perdue dans ses pensées et
terriblement seule. Elle avait à peine touché à son verre et regardait fixement
la piste de danse. Il voulait se libérer des bras de Charlène et l’emmener
loin, dans un endroit où ils pourraient discuter tous les deux. Un client de la
boite vint s’installer près d’Émilie. Il semblait intéressé par sa personne. Il
lui chuchota quelque chose à l’oreille et Émilie sourit avant de se lever et de
le suivre sur la piste de danse. Marc André rongeait son frein, il n’aimait pas
regarder Émilie dans les bras d’un autre. Il se rapprocha en dansant du couple
et se présenta :
- Bonsoir Monsieur ?
- Jean Marc, nous connaissons-nous ?
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