Episode 8 : Du sable dans
l'attiéké
Résumé
: Charlène se pose des questions sur l'attitude de Marc André à l'égard
d'Emilie. Elle décide de tirer les choses au clair.
Marc André
suit docilement Charlène dans la chambre réfléchissant en chemin à un moyen de
couper court à tout désir de la belle d’aller plus loin. Dans la chambre,
Charlène le pousse doucement jusqu’à ce qu’il s’étale dans un bruit sourd sur
le lit. Elle s’installe ensuite à califourchon sur lui l’immobilisant de son
corps.
— Charlène,
nous avons des invités. Tu ne penses pas que nous devrions attendre le soir
pour nous adonner à un moment intime ? Lance précipitamment Marc André en
posant ses mains sur les épaules de Charlène pour la maintenir à distance.
— Pourquoi
est-ce que j’ai l’impression que ce moment ne viendra jamais Marc André ?
— Qu’est ce
que tu racontes ? Je veux juste que nous nous comportions comme des hôtes
respectueux vis-à-vis de nos invités.
— Laisse-moi te faire une gâterie alors, s’il te plait,
ils n’en sauront rien.
Marc André
pense à cet instant que Charlène est une véritable plaie. Mais il se laisse
faire pour endormir ses suspicions. Elle se jette sur lui comme un enfant en
face d’une glace et l’avale goulument. Il essaye de rester stoïque, mais face
aux talents cachés de Charlène il ne se contrôle plus. Et au moment où il sent
monter la sève libératrice, elle s’arrête et lui demande :
— Dis-moi dès maintenant ce qui se passe entre toi et
Émilie !
Trop emporté
par la passion Marc André a du mal à comprendre. Il essaye de se redresser,
mais son bas-ventre lui fait mal et il se recouche en grognant. Elle est rusée
cette Charlène. Il a envie de se libérer et elle le sait. Elle pense user de
cela pour lui tirer les vers du nez, mais c’est mal le connaitre.
— De quoi
est-ce que tu parles Charlène ?
— Tu le sais
très bien. Ne joue pas les innocents. Entre toi et Émilie, il y a un truc et je
veux savoir de quoi il s'agit !
— Tu cries et je n’aime pas ça, déclare froidement Marc
André en me redressant. Il se déshabille entièrement dévoilant à Charlène un
corps parfait. Il se dirige ensuite vers la salle de bain et ferme la porte à
double tour sur lui.
Charlène
reste assise sur le lit, ridicule. Si elle voulait ce soir passer aux choses
sérieuses avec Marc André, c’était raté. Il n’avait pas démenti ses
accusations, mais cela ne voulait rien dire. Elle avait perdu le contrôle du
jeu et c’était donné en spectacle. Il avait raison de ne rien dire. Elle devait
sortir de la chambre avant qu’il ne sorte de la douche et essayer de se faire
toute petite. Peut-être qu’elle s’était fait des idées après tout. Mais, pour
en être sur, elle allait avoir une petite discussion avec son amie Émilie.
Émilie est
en train de cuisiner. Elle a recouvert sa tenue d’un tablier et est au four et
au moulin sous le regard admiratif de Jean Marc.
— Qu’est-ce
que tu nous confectionnes mon amour ?
— Un bœuf
bourguignon et sa ratatouille, il y a tous les ingrédients pour dans le
réfrigérateur. Il y aura aussi des apéritifs, une entrée et un dessert. Mais je
garde la surprise pour ce soir.
— Je suis
impressionné par ton talent !
— Tu n’as pas
encore gouté, rit Émilie, en tapant sur la main de Jean Marc. Donc, ne me
flatte pas.
— À te voir à l’œuvre, je sais que personne ne sera déçu
ce soir.
Charlène
arrive à ce moment intime entre son amie et son nouveau petit ami et se traite
de gourde intérieurement. Émilie semble heureuse avec Jean Marc, elle se tourne
justement vers elle et lui lance :
— Vient donc m’aider à cuisiner là, laisses les
amourettes pour la nuit !
Elle rejoint
son ami avec le sourire parce qu’elle s’est fait du mauvais sang pour rien.
Marc André vient les rejoindre au moment où Émilie a fini de préparer les
apéritifs qu’elle dispose sur un plateau. Elle lève les yeux et croise ceux de
Marc André qui ne la laissent plus. Elle fait mine d’être captivée par ses
fourneaux et demande à Charlène d’escorter les hommes et le plateau d’apéritifs
au salon pendant qu’elle termine les entrées. Charlène qui essaye de se faire
toute petite, n’a pas remarqué ces échanges de regards et est heureuse
d’entretenir les hommes durant l’apéritif. Elle essayera de revenir dans les
bonnes grâces de Marc André. Émilie, termine les entrées composées de
différents canapés entre viandes et poissons. Et tandis que le repas principal
reste au chaud dans le four et que le dessert repose au réfrigérateur, elle
finit de mettre les couverts et rejoins tout le monde au salon. L’atmosphère
n’est guère détendue quand elle y arrive. Marc André est dans son coin et ne
parle à personne. Jean Marc lui sirote son apéritif en regardant l’océan à
travers la baie vitrée. Charlène est au milieu, pensive.
— Qu'est-ce
qui se passe ici ? Demande Émilie en déposant le plateau d’entrée et
s’installant à côté de Jean Marc, un verre de cocktail à la main.
— Je crois que
ces deux-là se sont disputés. Parce qu’ils ne se sont pas dit un mot depuis que
je suis là, déclare Jean Marc avant de donner un baiser à Émilie qui le lui
rend volontiers.
— Nous avons eu un différent Marc André et moi. Mais je
pense qu’il est temps de mettre un terme à ce silence, Marc André, je suis
désolée. Je suis désolée, Émilie, d’avoir pensé qu’entre toi et Marc André
il y avait quelque chose.
Émilie
sursaute tandis que Jean Marc qui la tient dans ses bras semble surpris de sa
réaction. Marc André lui reste serein et regarde Émilie dans les yeux avant de
lancer dans le silence lourd de la pièce :
— Émilie tu leur expliques ou c’est moi qui le
fais ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire