Épisode
3
: On se ressaisit là !
Résumé
: Élodie est surprise avec son amant par
l’épouse de ce dernier dont elle ignorait l’existence. Elle se fait chasser
brutalement sans que l’homme de son cœur lève le petit doigt.
Une semaine plus tard…
Élodie
fixe d’un air morne son verre de martini blanc. Elle a encore le blues et pour
un homme qui le mérite même pas. Dire qu’elle pensait qu’elle se construisait
un avenir avec lui ! Elle devait cesser de se morfondre et reprendre goût à la
vie ! Elle se redressa galvanisée par sa prise de conscience avant de reprendre
aussitôt sa posture défaitiste. Il lui avait au moins laissé l’appartement et
la voiture. Laisser c’était trop dire puisqu’elle l’avait obligé à mettre ces
biens à son nom. Elle avait eu le nez creux sur ce coup. Son Smartphone vibra
sur la table. Elle le saisit pour voir le nom qui s’affichait sur l’écran (on
pouvait toujours espérer), mais ce n’était pas lui. Sa meilleure amie Safia
tentait de la joindre pour la deuxième fois en moins de dix minutes. Elle se
devait de décrocher sinon, elle risquait de la traquer jusque dans ce bar.
—
Allo
—
Enfin, tu décroches. Qu’est ce que ça veut dire ?
—
Comment ça ?
—
Je t’appelle et tu refuses de prendre mes coups de fils, c’est nouveau ça !
—
J’avais besoin de calme
—
Parce que je suis bruyante peut-être !
—
Tu l’es, tu me cries dessus là !
—
C'est parce que je m’inquiète chéri.
—
Je sais, mais je suis à cran actuellement donc je prends un peu de recul, mais
dès que cela ira mieux, je viendrai te rendre visite. Qu’en dis-tu ?
—
Tu es sûr que tu ne veux pas qu’on se voie aujourd’hui ?
—
J’en suis certaine, je ne suis pas de très bonne compagnie en ce moment.
—
OK je n’insiste pas, mais je t’appelle demain pour voir si tu changes d’avis.
—
Pas de soucis, bisous.
Safia
coupa la communication et elle se retrouva enfin seule avec sa boisson et ses
pensées. Elle sentait les larmes pointer le bout de leur nez et avant de se
ridiculiser dans ce lounge, elle se précipita vers les toilettes les yeux
embués. La tête baissée, elle ne vit pas la montagne de muscle qui se trouvait
sur son chemin et percuta de pleins fouets l’individu qui en était le
propriétaire. Le choc lui coupa le souffle lui faisant lâcher sa pochette dont
le contenu se déversa sur le sol du couloir menant à la salle de bain. Par
chance, ils étaient seuls, elle détestait se faire remarquer. Elle se baissait
pour ranger ses affaires quand l’inconnu lui prit les mains.
—
Vous devriez vous asseoir sur cette chaise, je m’occupe de ranger vos affaires.
L’inconnu
avait une voix ferme et mâle qui coupait court à toute discussion. Elle s’assit
et regarda cet homme d’au moins deux mètres de haut se baisser et ranger ses
affaires dans sa pochette avant de la lui rendre.
—
Merci, c’est vraiment gentil de votre part.
—
vous allez bien ?
—
Ça va, merci. Je suis juste un peu sonnée. Rit Élodie.
—
Je ne parle pas de notre prise de contact, vous sembliez en larmes.
S’il
l’avait remarqué, c’est que les clients du lounge aussi l’avaient remarqué.
Elle s’était donnée en spectacle pour un individu merdique qui l’avait mené en
bateaux. Pleine de rage, elle éclata en sanglots sous les yeux de l’inconnu qui
fit une chose incroyable pour un inconnu. Il l’a pris dans ses bras et la serra
fortement. Elle ne le connaissait pas, mais à cet instant, il lui apportait ce
dont elle avait le plus besoin. Il lui apportait du réconfort et elle en avait
bien besoin.
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