Episode 6 : Jeu de chat et de souris
Résumé : Après la visite de son amie, Elodie décide
de voir ou cette histoire va la mener.
Élodie n’en pouvait plus !
Elle était pleine comme une outre d’avoir été trop nourrit. Jérôme était en
train de faire la vaisselle dans la cuisine. Elle avait bien essayé de lui dire
de ne pas le faire, qu’elle s’en occuperait plus tard, mais il n’avait rien
voulu savoir. Elle essayait de respirer tant bien que mal en faisant les cent
pas dans son salon, attendant que Jérôme termine la vaisselle pour lui parler.
Bien vrai qu’elle se sentait à l’aise avec lui, mais les choses n’étaient pas
aussi simples. Elle sortait à peine d’une relation qui ne s’était pas bien
terminée et elle n’était pas prête à s’engager. Elle devait être claire avec
lui avant que cela n’aille trop loin. Il venait enfin de finir. Et maintenant,
il se dirigeait vers elle de sa démarche tellement masculine ! Elle en perdit
presque le fil de ses pensées. Elle se ressaisit bien vite et reculant d’un pas
pour imposer une certaine distance entre eux, elle se racla la gorge et se
lança :
— Jérôme, ton attitude
démontre que tu t’intéresses à moi. Je ne suis pas insensible à ton charme loin
de là, mais je sors à peine d’une relation désastreuse, j’en ai encore des
cauchemars la nuit. Actuellement, je veux me concentrer sur moi, sur ma vie, ma
carrière et non sur une nouvelle histoire d’amour, je ne suis pas prête. Si tu
acceptes qu’on reste ami, je serai vraiment ravie, dans le cas contraire, cela
aurait été un plaisir de te connaitre.
Jérôme
la fixait en silence. Il restait là sans bouger à la regarder intensément au
point où elle était mal à l’aise. Il se rapprocha d’elle tandis qu’elle
reculait jusqu’à la plaquer contre le mur du salon donnant sur le balcon. Elle
avait le cœur qui battait à toute allure et les mains moites. Elle voulait se
révolter, le repousser et le mettre à la porte, mais elle restait là une partie
de son esprit attendant avec impatience que quelque chose se passe. Et quelque
chose se passa ou quelque chose passa. Une tornade ? Un typhon ? Elle n’aurait
su donner le nom à ce raz de marée qui l’emporta quand Jérôme s’imposa à elle
avec un baiser intrusif, poussif. Ses lèvres l’agressèrent pressant les siennes
avec acharnement. Sa langue s’imposa dans un ballet furieux qui la laissa
pantelante. Il tenait ses épaules plaquées contre le mur, l’immobilisant pour
mieux lui faire subir ses désirs. Et elle aimait ça. Elle aimait qu’on lui en
impose, que ce soit l’autre, l’homme qui dicte les règles et Jérôme dictait ses
règles à coup de fouet. Et elle se sentait brisée et femme en même temps.
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